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Il falloit que la douceur de la vie privée et domestique me dédomageât du sort brillant auquel je renonçois. Quand j’étois absolument seul mon cœur étoit vide, mais il n’en falloit qu’un pour le remplir. Le sort m’avoit ôté, m’avoit aliéné du moins en partie, celui pour lequel la nature m’avoit fait. Dès lors j’étois seul, car il n’y eut jamais pour moi d’intermédiaire entre tout et rien. Je trouvois dans Therese le supplement dont j’avois besoin ; par elle je vécus heureux autant que je pouvois l’être selon le cours des événemens.
Paris, mars 1745 — Paris, 29 juin 1998. Les Confessions, Livre septième