C’est là, ma Julie, que ton malheureux amant acheve de jouïr des derniers plaisirs qu’il goûtera peut-être en ce monde. C’est de là qu’à travers les airs et les murs, il ose en secret pénétrer jusques dans ta chambre. » (La Nouvelle Héloïse, Première Partie, Lettre XXVI, O.C., t. II, pp. 90-91.) Chronologie : 1734.
L’optique de Rousseau préfère la vision rapprochée aux vues d’ensemble (Confessions, p. 146). Elle se fonde sur la transparence de l’air, les montagnes suisses, (La Nouvelle Héloïse, Ière Partie, Lettre XXIII, O.C., t. II, pp. 79) et de l’eau (la réfraction du bâton dans l’eau expérimentée dans l’Émile, note : Le bord de l’eau), sur la chambre noire (pour saisir automatiquement son portrait, Ébauches des Confessions, O.C., t I, p 1154), la loupe (pour corriger sa myopie et s’approcher des plantes, Rêveries, p. 1043), le télescope (pour ses observations astronomiques aux Charmettes, Confessions, p. 240), ou encore « l’effet d’une optique » (la réminiscence vive des images) que lui procure son herbier (Rêveries, p. 1073). C’est encore ce qu’on nommera aujourd’hui la « pulsion scopique » qui s’empare de Saint-Preux à Meillerie.
Notes associées : Objets.